À ce stade, nous faisons face
à ce qui est la branche la plus étendue de la grotte; il y a près de trois
kilomètres de conduits, souvent d'origine phréatique, alternés parfois avec des
fractures. La branche principale qui se développe dans la direction S-O arrive
aux ramifications actives de la grotte. Elles correspondent à un ensemble de
petits lacs, et dans le dernier s’amorce un siphon qui mène à une partie
arrière où coule une rivière, celle qui alimente la source. Le torrent provient
d'une source vauclusienne (type Su Gologone par exemple).
Dans cette zone, les
explorations avec des techniques de spéléologie sous-marine ont atteint une
profondeur de plus de 80 mètres avec un développement longitudinal de plus de
300 mètres de galeries inondées.
À environ 150 mètres de
l'entrée, la ramification Nord conflue dans la branche principale. Il s'agit
d'un système de nappes phréatiques, pour la plupart de petite taille, dont les
explorations (qui ont eu lieu dans les années 80) ont grandement mobilisé les explorateurs. Les
conduits étaient en effet interrompus 6 fois par des siphons remplis de sable
et de matériaux alluvionnaires. Il a été nécessaire de creuser pour permettre
la progression.
Comme mentionné précédemment,
il s'agit de la branche active de la grotte. En cas de fortes pluies, les eaux
souterraines ne sont plus en mesure de TOUTES s'échapper de la source
et remplissent tous les conduits de Su Stampu 'e Pireddu, se déversant dans le
torrent de la grotte avec des débits importants.
Gardez à l'esprit que les
eaux inondent des conduits de plus de trente mètres carrés et remontent à plus
de dix mètres pour sortir de l'entrée. Ce phénomène explique, bien évidemment
en comparant à d'autres époques et pluviosité, les voûtes arrondies par des
conduits remplis qui commencent précisément à partir
de ce point à descendre. Toute l'autre partie de la grotte n'a subi que
l’augmentation de volume de la rivière Sa Duchessa et a surtout évolué en
grande partie en surface libre même avec des débits importants.
